Les détournements des visioconférences ont causé des dégâts :
- diffusion d’images pornographiques lors de classes d’écoles en ligne
- incitations à boire lors d’une réunion des Alcooliques Anonymes
- propos antisémites lors du rassemblement en ligne d’une synagogue, …
En conséquence, de nombreuses écoles américaines ont tout simplement tiré une croix sur l’application pour leurs cours à distance.
Les enjeux sont d’autant plus sérieux dans le monde professionnel où des entreprises mondiales et du CAC 40 utilisent l’appli.
Victime potentielle, le Premier Ministre britannique Boris Johnson s’est targué sur Twitter d’avoir tenu la première réunion de son gouvernement par visioconférence.
Alors que la conversation n’était pas suffisamment sécurisée.
Outre-manche, la procureuse générale de l’Etat de New York, Letitia JAMES a envoyé une lettre à Zoom pour demander à l’entreprise de renforcer ses garanties de sécurité.
Plus léger, l’humoriste Malik BENTALHA s’est lui-même introduit dans un cours scolaire sur Zoom.
Après s’être fondu parmi les élèves connectés, il a posé des questions absurdes qui ont bien fait rire la classe virtuelle. La vidéo a fait le tour de la toile.
Puis-je maintenant utiliser Zoom de manière sécurisée ?
Heureusement depuis le bombing, Zoom a renforcé la sécurité pour débouter les tentatives des trolls.
Le risque 0 n’existe pas
Zoom semble faire le nécessaire pour que les failles antérieures appartiennent désormais au passé.
« Jusqu’ici, il suffisait d’un lien pour se connecter à une visioconférence, explique son président France, Loic ROUSSEAU sur Europe 1. Nous avons ajouté un mot de passe, qui n’était pas obligatoire auparavant, afin de sécuriser l’entrée des participants dans la réunion.
Nous avons également instauré par défaut une ‘salle d’attente’ dans laquelle l’organisateur voit qui veut rentrer dans la conférence.
De là, il peut sélectionner qui entre ou non.
Enfin, une fois la réunion lancée, vous avez la possibilité de la verrouiller pour que personne d’autre ne puisse y avoir accès. »
Depuis le bombing, il faut dire que Zoom suit précautionneusement les recommandations d’experts en cyber sécurité :
- L’appli a renforcé le chiffrement des conversations et respecte maintenant la norme minimale recommandée
- Les données de chiffrement ont arrêté de transiter par la Chine, jugée peu sûre
- Des paramètres de sécurité par défaut maximaux à chaque visioconférence.
« Nous prenons la sécurité très à coeur. Nous sommes en règle avec le RGPD depuis sa mise en oeuvre en 2018 »
Loic ROUSSEAU, patron de Zoom France se veut rassurant. « Il y a des failles, c’est vrai.
Nous avons un focus sur les trois prochains mois pour améliorer la sécurité de Zoom et rendre tout cela le plus transparent possible.
C’est véritablement notre cheval de bataille ».
Merci